Histoire de l’école à Montbrun – Bocage
Février 2012
Sous l’ancien régime -
Avant
1789 l'enseignement primaire est relativement plus développé en France
que dans les
autres pays de l'Europe mais il concerne seulement à peine le quart
des habitants. Dans notre canton (14 paroisses) il n'y avait que 3
écoles : deux à Montesquieu dont une de filles et une à
Montbrun.
L'enseignement
public est un enseignement religieux. A Montbrun, où il y a des consuls
qui
administrent le village, la communauté supporte la dépense et
choisit les maîtres mais avec l'accord de l'évêque. Les maîtres sont
quelquefois des laïques mais souvent aussi des vicaires.
L'enseignement est gratuit sauf pour les répétitions ou les
surveillances. On enseigne surtout les bonnes habitudes morales à une
jeunesse aussi turbulente que celle d'aujourd'hui.
Le
"maistre des escholles" comme on l'appelait jadis ou le "régent" à
partir du XVIIè siècle
n'est pas une profession. C'est un emploi temporaire recherché par
des jeunes gens qui n'ont pas achevé leurs études (théologiques en
général) ou par le vicaire de la paroisse. Il ne reste guère
en poste plus d'une ou deux années.
Les
consuls s'assurent qu'il a des connaissances suffisantes en lecture,
écriture,
arithmétique, grammaire et catéchisme. A Montbrun de 1662 à 1790 on a
trouvé la trace de 23 régents mais la liste est très incomplète.
L'engagement
du régent fait l'objet d'un contrat en bonne et due forme. Par exemple
le 16 juin
1743 on confie l'école à Pierre Poncin, prêtre et vicaire de
Montbrun. Il devra faire l'école deux fois par jour, aux heures
accoutumées (8h à 11h le matin et 2h à 5h l’après midi), à tous les
enfants "habitans ou bientenans de la communauté", les conduire
"bien rangés" aux offices divins, les "bien contenir à l'églize et par
les rues", les conduire tous les matins après l'école à la
messe ou à la prière qu'on a l'habitude de faire à la chapelle
Notre-Dame. En 1755 le régent est payé 100 livres s'il sait enseigner le
latin et 50 livres s'il ne sait enseigner qu'à lire et
écrire. En 1789 Jean Raymond Delage, prêtre et vicaire de Montbrun
est agréé pour 200 livres qu'on lui paye "pour tenir les écoles
publiques et élever les enfants dans la crainte de Dieu et la
religion catholique, apostolique et romaine."
Après 1830 -
On
trouve peu de renseignements sur le fonctionnement des écoles entre
1789 et 1830. En 1793 on
avait voté le principe de l'obligation et de la gratuité de
l'enseignement primaire mais faute de maîtres et à cause des désordres
du temps l'instruction publique fut presque totalement négligée.
Les seules écoles sont celles des Frères des Ecoles Chrétiennes.
En 1833 la loi Guizot oblige les communes à ouvrir au moins une école primaire. L’enseignement
n’était pas obligatoire mais il était gratuit pour les enfants indigents.
Le
20 février, sur demande de M. le Préfet, de construire ou réparer une
maison pour cet effet,
le Conseil délibère et décide de réparer la maison commune située au
« bout de la Ville » pour y loger un instituteur payé 130 F par an.
Travaux évalués à 900 F.
Mais
cette maison est en si mauvais état que le 10 août suivant le Conseil
municipal loue une
maison, rue Neuve, (maison de M. Dez Pierre de Bouydou) pour l'école
et le logement de l'instituteur à partir de janvier 1834. Le loyer se
montait à 30F par an, l'instituteur était payé par la
Mairie, 200F l'an et les parents des élèves qui venaient à l'école
payaient 1F par mois pour les "commençants" et 2F par mois pour les
"avancés". On dressait chaque année, au mois d'août, une
liste des élèves indigents qui eux ne payaient rien. Cela a duré
avec des différences de tarif jusqu'en 1881/82 où l'école est devenue
gratuite et obligatoire (lois de Jules Ferry : 16 juin 1881,
gratuité; 28 mars 1882, obligation; 30 octobre 1886, laïcité).
En
1838, il est proposé au Conseil municipal, d’échanger la maison commune
située au
« bout de la Ville » contre une maison en bon état attenant à la
Mairie et appartenant à Paul Cassas. Ceci dans le but d'aménager une
maison d'école.
En
1839 la maison devant l'église (construite en 1807) devient donc
Mairie-Ecole. Elle le
restera jusqu'en 1929, remplacée par l'école actuelle, mais c'est
toujours la Mairie. On peut y voir l'ancienne salle de classe devenue
secrétariat.
Plusieurs instituteurs se sont succédés pendant cette période : Jean François Casimir DELAGE,
de Montbrun, en 1834; PRADE, de Saint Christaud, en 1836; Pascal LAURENS, en 1859; ADOUE, en 1872, par exemple.
D’après un plan ancien, il était prévu de créer une classe de garçons et une classe de filles,
mais on ne sait pas si des filles ont fréquenté l’école. Aucune trace dans les archives.
En
1842 la commune comptait 1581 habitants et 35 élèves fréquentaient
l'école, certains venant
de hameaux éloignés de plusieurs kilomètres. Environ 80 garçons et
autant de filles ne venaient pas à l'école parce qu'il fallait payer.
Cent familles environ pouvaient payer mais quatre vingt
dix familles étaient trop pauvres. La liste des indigents comprenait
dix élèves dont deux enfants trouvés.
En
1852 le Conseil municipal crée une école de filles. Cette école sera
logée longtemps dans
une maison louée à Mme de Lapasse, pour un loyer de 150 F par an,
rue Gentille. (devenue plus tard maison de M. Carbonne et de M.Mme
Varandes actuellement).
Alors que l’école des garçons bénéficiait d’un emplacement stable, l’école des filles et
l’école du Bocage ont connu des emplacements divers pendant de longues années.
En voici l’historique :
Séance du 25 mai 1879 : décision d'acheter un terrain pour la construction d'une école de
filles dans un quartier le plus propice et le plus agréable de Montbrun.
Séance du 8 juin 1890 : Choix d’un emplacement pour la construction de l’école du Bocage
(parcelle n°662 P section E à Bazy-Clanet Jean propriétaire)
Séance
du 9 novembre 1890 : M. Guichou conseiller général et commissaire
enquêteur, écrit que
l’emplacement choisi pour la construction de l’école du Bocage ne
convient pas pour cause d’humidité et propose un autre emplacement à
Blandy. Le Conseil est d’accord “pourvu que le propriétaire
veuille consentir la vente du terrain nécessaire à un prix
raisonnable”.
Séance
du 12 février 1893 : M. le Maire expose au Conseil que M. Carbonne,
propriétaire de
la maison d’école des filles, a donné congé à la commune par
ministère d’huissier. Il y a donc lieu de nommer une commission chargée
de procurer un local convenable pour y installer l’école des
filles et y loger Melle l’Institutrice dans des conditions
convenables.
Le
Conseil nomme à l’effet ci-dessus stipulé : MM. Surin Paul Jean et
Souque, conseillers
municipaux, qui avec M. le Maire feront le nécessaire pour trouver
le local nécessaire à l’installation de l’école des filles et pour que
le transfert puisse s’effectuer en temps
opportun.
Séance
du 25 mars 1893 : Le conseil municipal vu la nécessité de procurer un
logement pour
y installer l’école de filles fait choix pour cet objet de la 1/2 de
la maison de M. Eychenne Pierre-Norbert, partie située au S-E de la
dite maison, moyennant un loyer annuel de cent quatre
vingt francs, à la condition qu’elle cessera de faire café et que le
jour où elle le reprendrait, la police passée entre le sieur Eychenne
et la commune serait résilié de plein
droit.
Ce
loyer se compose d’une grande salle au rez-de-chaussée, de deux pièces
au premier, d’une
petite cour et d’une fournière.. Le croquis en sera transmis avec la
présente et la police à intervenir à Monsieur l’Inspecteur pour être
soumis à son approbation.
Séance
du 14 mai 1893 : M. le Maire donne lecture à l’assemblée d’une lettre
de M.
l’Inspecteur primaire, relative à la maison à louer pour
l’installation de l’école de filles. M. l’Inspecteur annonce que le bail
à ferme intervenir ne peut être qu’un bail provisoire d’attente,
pendant lequel le Conseil municipal devra se mettre en mesure de
construire une école d’après les règles de l’art établies par le
Ministère de l’Education Publique.
Dans
cette situation, M ; le Maire propose d’acheter une maison afin qu’elle
soit à la
commune et qu’on puisse l’aménager et y installer aussi
confortablement que possible les élèves et la maîtresse. Cette solution
résoudrait toutes les difficultés surgissant à chaque
renouvellement de bail.
Une
commission est élue, au scrutin secret, pour s’occuper de ce problème.
Composée de MM. Paul
Jean Surin, Fauroux Jean, Eychenne Jean Baptiste, Monereau Jean et
présidée par M. le Maire, elle fonctionnera dès le mardi suivant.
Séance
du 4 juin 1893 : Le Conseil municipal étant dans l’obligation de
trouver un
logement pour l’installation de l’école de filles et fatigué de
toujours payer un loyer, a résolu d’acquérir une maison qui appartienne à
la commune et que l’on rendra propre et commode pour
l’usage auquel on la destine. Deux maisons ont été offertes au
Conseil municipal :
1° - la maison de M. Séguy, charpentier, en ville
2° - la maison de M. Eychenne Norbert
Devant
cette situation, le choix, au scrutin secret, a été décidé par le
Conseil Municipal qui
a donné la préférence à la maison de M. Eychenne, par six suffrages
contre quatre, deux conseillers municipaux s’étant abstenus.
Le prix de six mille cinq cent francs réclamé par M. Eychenne, a été momentanément accepté et
ne deviendra définitif qu’après approbation de M. le Préfet.
Dans
la même séance le Conseil municipal, vu l’urgence de pourvoir le Bocage
d’une école
convenable, confie à M. Serranie, Agent voyer à Montesquieu, le soin
de dresser les plans et devis pour la construction de la dite école, le
Conseil municipal acceptant d’avance tout ce que M. le
Maire fera à ce sujet.
Le Conseil Municipal désirant acquérir une maison pour l’école des filles confie à M. Serranie
le soin de dresser le plan de la maison d’Eichenne Norbert, afin de le joindre à la délibération à intervenir.
Séance
du 3 octobre 1893 : Sur la proposition de M. Grillon, expert désigné
par M. le
Maire, pour priser le terrain relatif à la construction de l’école
du Bocage, le Conseil offre à Mme Belou, née Blaja, pour la cession de
dix ares de terrain nécessaires à la construction de
l’école du Bocage, la somme de deux cents francs qui lui seront
payés dès que les dossiers seront approuvés.
Séance
du 12 octobre 1893 : Ce projet d’acquisition ne s’est pas réalisé, sans
doute, car
à la suite de la désignation d’une commission scolaire ayant les
pleins pouvoirs pour rechercher un autre emplacement, le Conseil
municipal décide que l’école des jeunes filles sera construite
sur le communal de Lacoueich au lieu-dit « Parcelle de Mme Roux ».
Cet emplacement correspond au vœu général de la population et a
l’avantage d’être un objet d’économie pour la
commune.
En attendant une construction nouvelle, l’école du Bocage fonctionne, depuis plusieurs années
semble-t-il, dans une maison appartenant à M. Grillon Pierre au lieu-dit Michelet
Séance
du 24 juin 1894 : M. le Président expose que les écoles du Bocage et
celle des
filles au village se trouvent très mal installées. Depuis longtemps
déjà la population désire que l’on construise afin d’installer plus
commodément maîtres et élèves. Le développement physique
des enfants pourrait être compromis par un trop long séjour dans les
locaux actuels (Michelet pour le Bocage et maison Eychenne pour le
village). Et puis, il est temps de doter la commune de
locaux lui appartenant quelques sacrifices qu’il faille faire pour
cela.
Le Conseil déférant aux vœux de la population, vote :
1° - la construction de l’école mixte du Bocage au champ de Madame veuve Belou, au lieu-dit
Michelet
2° -la construction de l’école des filles au communal de Lacoueich à l’emplacement
prévu.
Séance
du 31 décembre 1895 : M. le Maire expose que la maison louée pour le
service de
l’école des filles laisse à désirer sous tous les rapports. Des
plaintes se sont produites de la part des familles. La directrice de
l’école a également signalé à Monsieur l’Inspecteur d’Académie
le mauvais état et la fâcheuse disposition des locaux scolaires. Le
Conseil n’ignore pas cette détestable situation mais malgré sa bonne
volonté il n’a pu trouver une maison plus convenable
quelque diligences qu’il ait faites pour cela
Une
dépêche de M. l’Inspecteur d’Académie transmise à M. le Maire de
Montbrun, par les soins de
M. le Sous-Préfet de Muret, invite la municipalité à mettre fin à
cette situation par l’envoi du dossier relatif à la construction d’une
école de filles.
Emu
de cette pénible et fâcheuse situation qui pourrait se continuer encore
longtemps, M. le
Maire propose d’acquérir la maison de Madame veuve Miramont. Le
Conseil accepte l’achat de cette maison, en principe mais se réserve
toutefois d’acquitter le montant en dix
annuités.
L’achat de la maison Miramont ne s’est pas réalisé car quelques mois après :
Séance
du 13 août 1896 : Vu le mauvais état des locaux et leur fâcheuse
disposition, M. le
Maire propose à l’assemblée de louer la maison Clanet qui accomplit
les meilleures conditions pour une école. Elle possède une cour et un
jardin et est assez spacieuse pour y loger maîtres et
élèves. Seulement le prix de la location est plus élevé. Le prix du
loyer sera deux cent trente francs.
Séance du novembre 1896 : location maison Clanet
Séance du 1er octobre 1899 : projet d’achat de la maison Clanet
Séance
du 14 octobre 1900 : M. le Président informe de nouveau le Conseil que
maintes fois
l’Inspection académique s’était plaint de la mauvaise installation
de la maison d’école du Bocage et qu’il serait de toute nécessité de
pourvoir à son remplacement par une construction
nouvelle.
Séance
du 12 juin 1904 : Le Président met sous les yeux du Conseil les plans
et devis
relatifs à la construction de l’école du Bocage remaniés et mis en
rapport avec les désirs exprimés par l’autorité supérieure dans son
rapport du 9 août 1894.
Le
Conseil, considérant que les dits plans répondent aux désirs de la
population et à ses
besoins, les approuve sans observation. Coût de la construction :
treize mille huit cent cinquante francs qui montera, un an plus tard, à
quatorze mille sept cent cinquante
francs.
Séance du 21 janvier 1906 : Le Conseil charge M. le Maire, le bail de la maison d’école
des filles étant expiré, de faire les démarches nécessaires pour le choix d’un nouveau local.
Séance
du 4 février 1906 : La maison Clanet, où se trouve l’école des filles
actuellement,
vient d’être vendue. Le nouveau propriétaire ne veut pas relouer et
comme le bail consenti par les frères Clanet touche à sa fin, il y a
donc lieu de trouver un nouveau logement pour les élèves
et pour l’institutrice. Deux maisons ont été offertes :
1° - La maison de Madame Pujol. La propriétaire de celle-ci exige un loyer de 330 F et les
frais d’aménagement à la charge de la commune. Or ces frais peuvent être considérables.
2°
- La 1/2 de la maison Eychenne Norbert, composée d’une salle de classe,
de deux appartements
pour logement de la maîtresse et d’un préau couvert. Le loyer annuel
s’élève à 180 F et les frais d’aménagement demeurent à la charge du
propriétaire. Il n’y a pas à hésiter c’est celle-ci que
nous devons accepter. Du reste, elle est très saine, bien aérée et
surtout bien exposée.
Les
filles reviennent alors dans l’école aménagée chez Eychnne et elles y
resteront pendant
quelques années avant de permuter avec les garçons logeant à la
mairie. En effet le 2 mars 1922 M. le Maire fait connaître au Conseil
municipal que « le sieur Eychenne, propriétaire de la
maison louée par la commune pour l’école des filles, lui a demandé
de lui céder les deux chambres situées au-dessus de la salle de classe
pour y replacer le mobilier de sa mère et aussi pour
l’habiter lui-même et sa famille à l’époque des vacances ; qu’on
peut donner satisfaction à M. Eychenne en logeant Mme l’Institutrice (
Mme Gars) et sa famille à la Mairie (Ecole des
garçons) et M. l’Instituteur qui est célibataire à l’école des
filles avec indemnité de logement »
Puis
garçons et filles quitteront maison Eychenne et mairie pour le bâtiment
actuel à la Couech
dont la construction est enfin décidée le 14 novembre 1920. La
construction ne commencera qu’en 1927 ou 1928 ; après deux adjudications
infructueuses, le Conseil municipal décide, le 1er
octobre 1927, de passer un marché de gré à gré, avec M. Fourment,
entrepreneur de travaux publics à Saint Gaudens, le seul qui se soit
proposé pour exécuter ces travaux.
L'inauguration
a eu lieu le dimanche 7 avril 1929. Jusqu'en 1933 il existait une
classe de
garçons et une classe de filles puis l'école a été géminée,
c'est-à-dire qu'il y avait une classe de petits, garçons et filles et
une classe de grands, garçons et filles.
Aujourd’hui –
L’école du Bocage a disparu. Désaffectée en 1966, elle a été transformée en gîte rural par son
nouveau propriétaire.
L’école
du village, à La Couech, a failli fermer en 1992 faute d’élèves.
Repeuplée par les
enfants de nouveaux arrivants et ceux venus de communes voisines,
rénovée en 1998, dotée actuellement (2012) de trois niveaux
d’enseignement, elle poursuit sa tâche malgré toutes les difficultés
inhérentes aux écoles en général et aux écoles rurales en
particulier.
◊
Les régents (instituteurs) de Montbrun de 1662 à 1790
18 mai 1662 : Me Jean Benard Pons demande à »estre continué » (comme régent ? c’est-à-dire
occuper le poste de régent = instituteur ). On lui consent un bail « aux gaiges accoustumés »
23 mai 1666 : Continuation de la régence « en fabveur du sieur Servat escolier de Plan » venu
remplacer Pons en 1663 aux gages de cent livres
31 mai 1671 : Jean Duthouny « enfant du lieu », offre d’exercer la régence et est agréé
8 mai 1672 : Pierre Servat sollicite la régence occupée par le sieur Duthouny. Les consuls décident
« qu’elle sera mise à la moings ditte pour prendre celluy quy faira la condition meilleure »
18 mars 1684 : Me Germain Barincou, s’étant présenté pour exercer la régence, « muni des lettres
d’approbation de l’évêque » est retenu aux conditions ordinaires.
13
avril 1687 :M. Germain Barincou, diacre, s’en va demain au séminaire.
Pendant son absence les enfants
« pourront oublier facilement ce qu’ils ont apprins et devenir
libertins sy par l’assemblée n’y est promptement pourveu ». Les consuls
proposent à Raymond Faurous, enfant du lieu,
d’occuper la régence, « sous le bon plaisir et agrément de
Monseigneur l’illustrissime et révérendissime évêque de Rieux.”
20
avril 1687 : Raymond Faurous a obtenu l’accord de l’évêque de Rieux
pour assurer la régence et il demande
qu’un acte lui soit passé conformément aux actes précédents de
régence. L’assemblée “ a délibéré unanimement que les sieurs consuls
passeront l’acte de régence au dit Faurous à la charge qu’il
fera faire la leçon à deux ou trois escoliers qui sont à la
grammaire.”
20
septembre 1687 : Germain Barincou, de retour du séminaire, offre de
reprendre la régence. Il est
agréé « attendeu que Fauroux n’entend point le latin » et qu’il faut
un régent « capable d’enseigner plusieurs enfants qui sont à la
grammaire »
8 juin 1688 : Jordan Lafont, escolier, se présente pour occuper la régence du présent lieu.
16
décembre 1691 : Le sieur Bessat, escolier de Cazères, se présente avec
une lettre d’approbation du grand
vicaire pour assurer la régence. L’assemblée est d’accord sauf si le
sieur Barincou, consul, fait venir avant le premier de l’an 1692, le
régent qu’il a proposé. Gages : 80 livres.
24
août 1698 : M. Barincou, prêtre et régent, est absent depuis quinze
jours ou trois semaines “ ce qui est
cauze que la plupard des escolliers ont presque oublié ce quils
scavoient, ce qui leur est un grand préjudice “ M. Barthélémy
Coutanceau, prêtre et vicaire du présent lieu, se propose pour faire
la fonction de régent. Gages : 100 livres.
1er
janvier 1704 : Cent livres sont votées pour le service de la régence ,
assuré de la manière
suivante : quarante livres pour Barthélémy Coutanceau, prêtre et
vicaire, qui enseignera le latin aux « escoliers qui voudront
l’apprendre » et soixante livres à Germain Fauroux
« qui s’oblige à apprendre à lire et escrire aux autres garçons et
les conduire tous à l’esglize en la manière accoutumée ».
7 novembre 1717 : Régent « Me Jean François Labail, clerc tonsuré, prébendier du chapitre de Rieux
sur le pied de cent livres jusqu’au premier janvier et de cent vingt livres à partir de ce jour ».
6
mai 1718 : On reproche à Labail, régent, son incapacité « à enseigner
la junesse », la perte
de temps pour les enfants , l’obligation pour certains parents de
les envoyer ailleurs pour les faire instruire ; enfin, il est fait
« mauvais emploi » de ses gages. Les consuls
sont chargés de solliciter, auprès de Mr de Rieux, la révocation des
lettres d’approbation par lui accordées audit Labail et le prier
de »procurer un régent capable ».
Le 6 novembre, à l’expiration du contrat de Labail, l’assemblée lui donne pour successeur un sieur Thomas de
Toulouse, après l’avoir « examiné et trouvé capable ».
22
juin 1721 : Le bail de la régence expire le jour de la fête de saint
Jean-Baptiste. Il est juste de
prévenir Doumenc « que la communauté n’ayant plus à faire de luy, il
peut chercher son mieux ». L’assemblée constate que pour avoir un bon
régent, il faut « luy assurer de quoy
vivre ». Aussi décide-t-elle de demander à l’évêque un prêtre pour
desservir l’ancienne chapelle de Notre-Dame de Montaut, qui en est
dépourvue depuis longtemps. Cette chapelle est un lieu
de dévotion qu’il serait bon de ne point laisser perdre. Au service
de la chapellenie, le prêtre chapelain verrait s’ajouter celui de la
régence, ce qui lui donnerait « le moyen de subsister
honnêtement ».
6
juillet 1721 : Doumenc n’a pas voulu « prendre congé » et « il se jacte
tous les jours
à vouloir exercer la régence contre le sentiment de la communauté ».
Avant de rien tenter contre le dit régent , le premier consul est
chargé de « prendre conseilh
solide à de bons advocats ».
8
avril 1731 : Le sieur Dufour, prêtre et vicaire, régent depuis 1729,
n’a pas été régulièrement
payé ; on lui doit une somme de cinquante livres et il a assigné la
communauté par devant le sénéchal de Pamiers. Il sera fait droit à sa
réclamation.
2 septembre 1736 : Le sieur Bellac, dernier régent, sera payé pour le dernier tiers d’une année 33 l 6 s
8 d.
19 novembre 1741 : La régence est confiée à M. Mauvezin, vicaire, à partir du 1er décembre aux gages de
cent livres par an.
11
novembre 1742 : Mauvezin « a quitté » la régence. « La jeunesse étant
assez nombreuse
dans la présente communauté, il convient de pourvoir à son éducation
et d’imposer à cet effet un salaire raysonnable ». On vote cent livres
qui seront « départies au marc la livre de la
taille ».
3
février 1743 : La régence est vacante et il convient « que la jeunesse
soit instruite et
enseignée par un régent capable ». Le vicaire du lieu, Sébastien
Sanson de Gresses, s’étant offert, il est accepté sous l’honoraire de
cent livres pour un an « après qu’il aura à sa
diligence obtenu lettres d’approbation de Monseigneur ». Il sera
tenu, suivant l’usage, de conduire « les escoliers aux offices divins
les dimanches et festes et tous les matins en
sortant, à la chapelle de Notre-Dame pour y réciter la prière
accoutumée ».
24
mars 1743 : Plusieurs habitants se plaignent de ce que leurs
enfants »n’apprennent rien à
l’école » ; le sieur de Gresses, régent, ne fait d’ailleurs « aucun
cas de conduire les écoliers aux offices divins et les contenir
modestement dans l’églize ny par les rues. La
seconde feste de la Pentecôte dernière, il n’assista pas aux vêpres,
ce qui scandalisa le peuple ». On lui reproche en outre de s’absenter
fréquemment et pendant des semaines entières. Ce
qui est plus grave encore, « au lieu de faire aux jeunes gens la
doctrine de la manière qu’il convient, il leur donnait des coups de
bâton ». L’assemblée délibère que le dit de Gresses
sera destitué de la régence.
16
juin 1743 : On confie l'école à Pierre Poncin, prêtre et vicaire de
Montbrun. Il devra faire l'école deux
fois par jour, aux heures accoutumées (8h à 11h et 2h à 5h), à tous
les enfants "habitans ou bientenans de la communauté", les conduire
"bien rangés" aux offices divins, les "bien contenir à
l'églize et par les rues", les conduire tous les matins après
l'école à la messe ou à la prière qu'on a l'habitude de faire à la
chapelle Notre-Dame.
27 octobre 1748 : On doit, depuis, 1746, les gages du sieur Ponsin, régent. On paiera tout ce qui lui
est dû et à l’avenir l’assemblée « pourvoira à l’établissement du régent des écoles comme elle trouvera à propos ».
30
mars 1750 : Mr Pousin, régent des écoles, » fait des absences, et
pendant icelles fait faire les
écoles à deux particuliers ». Le syndic rappellera au sieur Ponsin
que « l’intention de la communauté est qu’il fasse les écoles par
lui-même et non par d’autres »
25
novembre 1753 : « de plus a esté délibéré quon donne la régence des
écoles à monsieur de Marsolies,
vicaire, et aussi Germain Faurous sous les onoraires de cinquante
livres chacun faisant la somme de cent livres ... à la charge le dit Mr
Marsolies denseigner ceux étudient le latin et le dit Sr
Faurous d’enseigner à écrire et compter ceux qui voudront apprendre
et de faire dire la lesson au petits enfans « .
8
juillet 1764 : Mr l’abbé Miramont prêtre et régent des écoles ne peut
plus occuper cet emploi ; Alexis
Espagno de Montbun s’est présenté pour continuer les écoles jusqu’au
premier janvier prochain. Il lui sera payé trente livres.
21 octobre 1783 :On nomme comme régent pour l’éducation des enfants, M. Jean Raimond Delage, prêtre, vicaire
du dit Montbrun.
13
avril 1788 :“ il conviendrait de prendre un régent pour instruire les
enfants tant sur la religion
catholique, apostolique et romaine, que sur la langue latine, la
lecture et l’écriture...” Jean Henri Rougé, clerc tonsuré, s’est
présenté pour exercer ces fonctions. Il est accepté par
l’assemblée “ sous lonorere annuel de deux cens livres payables de
trois en trois mois et par avance à la charge par le dit Mr Rougé de ce
faire approuver par les ordinaires de Rieux et délever
les enfants le mieux quil luy sera possible, de les conduire aux
sains offices “
17 octobre 1790 :Laurines, clerc tonsuré, habitant de Montesquieu, est choisi comme régent des écoles pour
deux cents livres par an.
◊
LES INSTITUTEURS ET INSTITUTRICES DE DE MONTBRUN
BOCAGE
ECOLE DES GARÇONS
M. GOUTTE avant 1830
M. PRADE 1834-1859
M. LAURENS 1859-1872
M. ADOUE Jean Bertrand 1872-1907
M. CABARE Vidian 11/02/1907-08/1921 (retraite)
M. DANCAUSSE Louis 1/10/1921-08/1923
M. BARES Louis 1/10/1923-31/10/1923 (service militaire)
M. BELARD Alfred 2/11/1923-5/05/1924 (service militaire)
M. AUBERDIAC Victor 12/05/1924-09/1925
M. GUIMBAIL Jean 1/10/1925-09/1927
M. BALANDRADE Jean Jules 1/10/1927-12/10/1928 (service militaire)
M. SUPERY Eugène?
M. PAILHES François 12/11/1928-09/1929
M. ROCHEFORT Louis 1/10/1929-
M. BALANDRADE Jean Jules 1929-01/1935 (sans doute)
M. SARRADE 14/01/1935-14/09/1935
M. COULAUD Joseph 16/09/1935-1/10/1953
Mlle ASTRE Lucienne 16/04/1940-5/07/1940 (supp. pendant la guerre)
ECOLE DES FILLES
Mlle CAUBET Bertrande novembre 1851 *
Mlle ADOUE Françoise 1872-1881
Mlle VERDU Séraphine Lucie Marie 16/10/1881 -
Mlle SAINT GERMES E.
Mlle MARTY Célestine 9/10/1893
Mlle BRUN Baptistine 1894/1895
Mlle DELPRAT Julia 1894-1895
Mlle DARGASSIES Marie Antoinette 13/07/1896-10/1901
Mlle BREVIE Augustine 1/10/1901
Mlle DELONCLE Adrienne
Mme CABARE Isabelle 16/02/1907-1/10/1920 (retraite)
Mlle DOUCET 1/10/1920
Mme GARS Germaine ? -08/1924
Mme LOUGARRE Berthe 1/10/1924-08/1925
Mme GUIMBAIL Adèle 1/10/1925-08/1927
Mlle FLORANE Laure 1/10/1927-14/01/1935 (devenue Mme BALANDRADE)
Mme PAILHES Anne 14/01/1935-09/0935
Mme COULAUD Caroline 15/09/1935-09/1953
Mme DARENES Simone 1/10/1953-09/1962
Mlle RUSQUET Ginette 09/1954 (remplacement)
ECOLE DU BOCAGE
M. ATTANE 1/05/1890
M. SABATHIER 3/03/1891
M. FOURCADE 9/10/1893
Mlle DENAT 1/10/1920
Mlle CARRERE 24/04/1922
Mlle AZEMA 5/10/1924
Mlle GABIOT 1/10/1926
Mlle LATAPIE Germaine 1/10/1928-31/07/1931
M. GALY Etienne 1/10/1931-19/10/1931
M. BARRAU Jean 20/10/1931-07/1932
M. BALANDRADE Albert 1/10/1932-07/1938
Mme COUZINET/BROUSSET Jeanne 1/10/1938-22/11/1941 (décédée à Toulouse - belle-soeur de Pauline
Massip)
Mlle FEUILLERAT Claire 1/12/1941-07/1942
M. RIBAT René 1/10/1942-09/1943
Mlle LACOMBE Yvonne 27/09/1943-11/1945
M. BARIOLET Jean 5/11/1945-07/1948
Mlle EMPRIN Marthe 1/10/1948-07/1950
Mlle PAGES Janine 1/10/1950-07/1951
M. PEDOUSSAUD Maurice 1/10/1951-17/10/1951 (service militaire)
M. POCARD René 1/10/1952-15/10/1952
Mme DOUGNAC PEYREFITTE Eva 15/10/1952-17/04/1953
M. PEDOUSSAUD Maurice 17/04/1953-09/1953
M. DEDIEU Paul 05/10/1953-10/01/1954
M. ARSEGUEL Robert 11/01/1954-26/01/1954
Mme LOBETO CAZAUX Ernestine 17/09/1954-09/1955
Mlle SOULAT Georgette 1/10/1955-07/1957
Mlle CAVE Janine 1/10/1957-13/07/1958
Mlle CAMPMAS Marie Madeleine 1/10/1958-07/1959
Mlle REY Suzanne 15/09/1959-29/06/1960
Mlle MATHE Pierrette 16/09/1960-06/1961
Mme ARGOUSE (CHARRIA) Aline 15/09/1961-29/06/1963
Mlle COLOMBEL Simone 15/09/1963- 1964?
ECOLE MIXTE
M. et Mme DARENES 1/10/1953 - 09/1962
M. et Mme MERLY 24/09/1962 - 09/1964 ?
M. et Mme HESPERT 24/09/1964 - 09/1977
M. et Mme BAQUIE 09/1977 - 09/1992
M. BAQUIE Jean Paul et Mlle LAJOUS Anne 1992/1993
Mlle BIREBENT Marie Pierre et Mlle LAJOUS Anne 1993/1994
Mme BAUDRILLART Anne Lyse, Mme CORBET Florence et Mlle LAJOUS Anne 1994/1995
Mme BENOIT-BAUDRILLART Anne Lyse, Mlles BOIX Sabine et LAJOUS Anne 1995/1996
Mme BENOIT Anne Lyse, Mlle BOIX Sabine, M. MAROIS Bernard 1996/1997
Mme BENOIT Anne Lyse, Mlle PRADES Sylvie, M. MAROIS Bernard 1997/1998
Mme BENOIT Anne Lyse, Mlle BOIX Sabine, Mme CABROL Isabelle, M. MAROIS Bernard
1998/1999
Mme BENOIT Anne Lyse, Mlle DUPRAT Céline, Mme ROLLAND Sophie, M. MAROIS Bernard
1999/2000
Mme BENOIT Anne Lyse, Mlle DUPRAT Céline, M.GUIRAUD Jean Pascal, M. MAROIS Bernard
2000/2001
Mme BENOIT Anne Lyse, Mlle DUPRAT Céline, M.GUIRAUD Jean Pascal, M. MAROIS Bernard
2001/2002
Mme BENOIT Anne Lyse, M. Cyril DELOR, M.GUIRAUD Jean Pascal, M. MAROIS Bernard
2002/2003
Mme BENOIT Anne Lyse, M. Cyril DELOR, M. LAMOQUE Vincent, M. MAROIS Bernard
2003/2004
Mme BENOIT Anne Lyse, M. Cyril DELOR, Mlle SALVETAT Sandrine, M. MAROIS Bernard
2004/2005
Mme BENOIT Anne Lyse, M. Cyril DELOR, Mlle GRASSARD Sandrine, M. MAROIS Bernard
2005/2006
Mme BENOIT Anne Lyse, M. Cyril DELOR, Mlle SALVETAT Sandrine puis M. BESSET Laurent, M. MAROIS
Bernard 2006/2007
Mme BENOIT Anne Lyse, M. Cyril DELOR, Mlle TESTA Florence, M. MAROIS Bernard
2007/2008
Mme BENOIT Anne Lyse, M. Cyril DELOR, GODIA Carmella, M. MAROIS Bernard 2008/2009
Mme BENOIT Anne Lyse, Mme FRESNEAU Cécile, Mme BOUSQUET Séverine, M. MAROIS Bernard
2009/2010
Mme BENOIT Anne Lyse, M. NOEL Ludovic, M. MAROIS Bernard 2010/2011
Mme BENOIT Anne Lyse (Mme PUJALTE Caroline), M. NOEL Ludovic (M. LELONG Thierry), Mme BODIER
Cécile (M. MAROIS Bernard) 2011/2012
◊