La chapelle de Montaut

 
montaudReconstruction de la chapelle de Montaut
 
 
 
Curé de Montbrun depuis 1923, l’abbé Anjalbert, dans les années mil neuf cent trente-quarante, a eu le dessein de rebâtir une chapelle plus imposante en complément de celle existant, reconstruite en 1819. Il se chargea de recueillir des fonds auprès de ses paroissiens et des pèlerins qui venaient à Montaut pour la cérémonie du 8 septembre au jour de la nativité de la Sainte Vierge. Un moine, de ses amis et le curé de Daumazan se chargèrent de dresser les plans de la future chapelle qui devait ressembler par ses dimensions imposantes et ses contreforts en brique, à une cathédrale.
Pour amener tous les matériaux jusqu’à la chapelle, l’abbé Anjalbert fit rouvrir le chemin forestier qui partait de la carrière dite « d’Antonin de Matiou »  (Antonin Eichène de Barincou) sur la route de Montfa. On accédait à ce chemin depuis la route par un pré, prêté par un habitant de Montfa et une passerelle franchissant le ruisseau. Des attelages de bœufs, conduits par les fermiers montbrunais acheminaient, à travers bois, les divers matériaux apportés par camions. Autour de Montaut, les cultivateurs avaient dressé, depuis longtemps, des murs de pierres sèches, en épierrant les champs qu’ils cultivaient. Ce sont ces pierres, amenée par des attelages de bœufs, qui ont été utilisées pour l’édification des murs de la construction nouvelle..montaud1.jpg
Au cours d’un pèlerinage annuel, le 8 septembre d’une année qu’on n’a pas pu préciser, 1934 peut-être, le curé doyen de Sainte Croix procéda à la pose de la première pierre de la future chapelle et il scella sous le montant, en pierre de taille blanche, de la porte de gauche, un document dans une boîte en étain sur lequel il était écrit en français et en latin, «  Aujourd’hui, 8 septembre 193 ?, moi, curé doyen du diocèse, ai procédé à la pose de la première pierre de la future chapelle de Montaut ». Sur ce document étaient inscrits les noms des curés de Montbrun, de Sainte Croix, de Daumazan ainsi que ceux des ouvriers qui creusaient à ce moment-là les fondations de la construction nouvelle.

L’idée première de l’abbé Anjalbert était, après cette construction, de rehausser les murs de l’ancienne chapelle et de remonter le toit au niveau de la nouvelle. En définitive on se contenta de relier les deux bâtiments en abattant le mur de façade ancien.
Les photos montrent la chapelle telle qu’était vers 1930 et ce qu’elle est devenue.

montaud-2.jpgLes équipes de Montbrun qui ont travaillé à cette édification étaient composées de : tailleurs de pierre, maçons, charpentiers, couvreurs, menuisiers parmi lesquels Joseph Coutenceau, Guillaume Gros, Jean-Marie George, René Massip, Jean Pierre Méras, Jean Coutenceau, Jean Fortané, Louis Teulière , Edouard et Jean Bonel, d’autres, sans doute, dont on a oublié les noms et bien entendu, tous les paroissiens volontaires lesquels ont effectué des charrois de pierre, de sable, transporté les ciments, la chaux, les tuiles…etc avec tombereaux, charrettes et bœufs. Un tel avait fourni les sapins pour la charpente, un autre les chênes pour la menuiserie. L’abbé Anjalbert avait su si bien intéresser ses fidèles à son projet, qu’ils lui apportaient, outre leurs aide matérielle par leur travail, aussi leur aide financière. Les dons étaient nombreux et quelquefois très importants. Un jour, surlendemain d’un pèlerinage, les ouvriers trouvèrent dans la chapelle en construction, parmi les gravats, une enveloppe bleue, qui avait dû glisser du plat des offrandes et qui contenait dix billets de cent francs et sur laquelle était inscrit : « Don pour des intentions particulières ». L’enveloppe fut remise évidemment à l’abbé et le contenu utilisé pour les travaux.
 
Les travaux ont été terminés en 1941 - 42 et le 8 septembre 1943 Msr Saliège, archevêque de Toulouse, hissé sur un char à banc, vu son état de santé, est venu participer au pèlerinage annuel consacrant ainsi le vœu de l’abbé Anjalbert de voir rebâtie sa chère chapelle.montaud-3.jpg

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